PAROLES DES FONDATEURS
à l'occasion de la 4e Cérémonie des Lumières,
En tant que président d’Unifrance, j’ai souhaité, en créant les « Lumières » avec Edward Behr, mobiliser la presse internationale autour du cinéma français. Nous avons pris pour modèle, comme Georges Cravenne l’a fait il y a 24 ans en créant les Césars dans l’esprit des Oscars américains, les Golden Globes qui ont lieu chaque année aux USA.
Nous avions tous les atouts en main pour réussir ce projet : Paris est, après New York et Bruxelles, et avec 1100 journalistes accrédités, la ville au monde où la presse internationale est la mieux représentée. Par ailleurs, le cinéma français entretient depuis toujours des relations exceptionnellement fortes avec les médias du monde entier et il n’y avait aucune raison pour que les correspondants parisiens ne fassent pas preuve de la même curiosité. Enfin, « les Lumières » intéressent les talents et professionnels français, car elles leur permettent d’établir un contact privilégié avec celles et ceux qui vont les aider à se faire connaître.
Daniel Toscan du Plantier
Pour avoir moi-même parfois mélangé les genres, je mesure le légitime courroux des professionnels du cinéma face aux jugements spécieux et souvent arbitraires de journalistes pressés, limités par le manque de temps et encore plus par le manque de culture cinématographique.
De quel droit disposent ces touche-à-tout pour juger, entre deux papiers traitant de crises diverses, des qualités d’un film qui a exigé, lui, des mois, voire des années de préparation et de travail ?
C’est pourtant ce que nous nous apprêtons à faire… pour la quatrième fois. Les correspondants étrangers en poste à Paris, aux nationalités et aux cultures si diverses, responsables de l’établissement du palmarès des ‘Lumières’ sont pleinement conscients d’exprimer un regard hautement subjectif. Mais cette mission leur tient à coeur, parce que le cinéma est, pour la plupart d’entre eux, la fenêtre par laquelle ils ont appris à regarder la société française et essayé d’appréhender sa réalité d’aujourd’hui.
Edward Behr